Pas parce que ça ne marchait pas.
Mais parce que, parfois, tu te demandes si tout ce bordel en vaut vraiment la peine.
Depuis trois mois, je vis dans un tunnel.
Un tunnel sans sommeil, sans certitudes, sans résultats immédiats.
Un tunnel où tu avances à tâtons, en espérant que la sortie est quelque part là-bas, au bout.
Et dans ce tunnel, il y a un truc qui revient sans cesse.
Une boucle mentale qui te rend fou :
Jour 1 : “Je vais tout exploser.”
Jour 2 : “C’est mort, ça n’intéresse personne.”
Jour 3 : “Génie. C’est le projet du siècle.”
Jour 4 : “C’est nul. Tout est à refaire.”
Et ça tourne. Encore. Encore. Et encore.
C’est ce que personne ne te dit quand tu te lances.
On te parle de liberté. De croissance. D’argent.
Mais on ne te parle jamais de la solitude mentale.
Celle qui t’oblige à faire face à toi-même.
Ce que j’ai compris, c’est que le vrai carburant, ce n’est pas la réussite.
C’est la question.
Cette question qui te hante à 2h du mat’ : “Est-ce que j’avais raison ?”
Pas besoin d’avoir raison tout le temps.
Mais besoin de savoir.
Besoin d’aller au bout du raisonnement.
Besoin d’avoir cette foutue réponse.
Parce que ce qui te ronge vraiment, ce ne sont pas les échecs.
Ce sont les regrets.
Ce sentiment amer de ne pas avoir essayé jusqu’au bout.
Et je refuse de vivre avec ça.
Je ne cherche pas l’argent.
Pas vraiment.
Je ne cherche pas l’approbation non plus.
Ce que je cherche, c’est la paix.
Cette paix mentale que tu ressens quand tu sais que tu as tout donné.
Quand tu sais que tu n’as pas fui.
Lancer un projet, c’est comme jouer à la roulette russe émotionnelle.
Tu fais des sacrifices immenses.
Tu bosses quand les autres dorment.
Tu refuses des soirées, des vacances, du confort.
Et tout ça… sans aucune garantie de retour.
C’est injuste.
Mais c’est le jeu.
(c‘est d’ailleurs la même obsession que j’ai eu quand j’ai créé cette formation)
Ceux qui réussissent ne sont pas les plus brillants.
Ce sont les plus obsessionnels.
Ceux qui tiennent. Encore. Et encore. Et encore.
Alors oui, hier j’ai failli arrêter.
Mais j’ai choisi de continuer.
Pas pour l’argent. Pas pour l’ego.
Pour cette foutue question qui me hante.
Et toi ?
C’est quoi ta raison de continuer, quand tout semble s’écrouler ?
Mon secret Kevin, pour tenir quand c'est dur (et ça fait quatre ans que c'est pas simple) il est double: ma famille qui compte sur moi et aussi le fait de penser que si ça plante, je n'en ai rien à faire parce que je saurai toujours me réinventer. Ce n'est pas une crise d'ego, mais je crois en mes capacités à faire et à refaire.
Moi j’ai pas le choix, ça doit marcher je suis inemployable…